Comme en 2024, le Foyer Le Point du Jour et le Foyer Darty se sont mobilisés à l’occasion du Printemps de la sculpture. Cet événement a permis aux personnes accueillies de se retrouver autour de la compréhension et de la création artistique.
Soutenu par le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine, le projet Aurore a ainsi favorisé la sensibilisation au handicap et aux différences dans les établissements scolaires dès l’école primaire.
Tout a commencé lors d’un bilan autour du projet “Chemins des arts” construit par Insula Orchestra de la Seine Musicale. Mais également d’une table ronde l’an dernier proposée par la direction départementale de la Culture. Celle-ci réunissait de nombreux acteurs culturels altoséquanais. Artistes, chargés de projets d’éducation artistique et culturelle, les acteurs et médiateurs culturels et représentants du champ social du 92 dont des professionnels de l’Unapei 92 faisaient partie.
De ces réflexions nait alors le projet Aurore.

Ce projet, à la fois artistique et culturel, s’intégrait également à la fête HANAMI. Une célébration du printemps japonais marquée par l’éclosion des cerisiers en fleurs, à Sceaux.
Des rencontres et des échanges autour de l’art ont permis à des membres du Département des Hauts-de-Seine, de l’Éducation Nationale et du secteur social de coconstruire le projet Aurore, au Domaine départemental de Sceaux.
Au cœur de cette initiative : une légende japonaise emblématique, celle d’Amaterasu, déesse du soleil, du renouveau, mais également de l’aurore.
La naissance du projet Aurore
Avant toute chose, plusieurs rencontres en juillet et septembre 2024 entre Stéphanie Martin-Culet, animatrice à médiation sociale et culturelle à l’Unapei 92, les acteurs culturels du domaine de Sceaux Marie Noëlle et Raphaëlle, le professeur des écoles de la classe de CM1 et la céramiste ont permis de poser les bases de ce projet adapté aux 2 publics.
Par la suite, afin de préparer au mieux la collaboration avec les établissements scolaires, une première séance de sensibilisation a été organisée pour les élèves de CM1.
Quelques résidents se sont alors rendus à l’école des Blagis pour faire connaissance avec les enfants. L’occasion de briser la glace et entamer une relation de confiance. Pour mener à bien cet objectif de sensibilisation aux handicaps une séance de questions-réponses a également été organisée. De plus, des documents sur les handicaps adaptés au primaire pour l’occasion ont pu être distribués.
Le temps de la création est ensuite arrivé, ponctué de nombreuses étapes artistiques entre Sceaux et Boulogne-Billancourt :
- Une pièce de théâtre jouée par les enfants de CM1 sur le thème retenus,
- Des séances de céramique (œuvre collective en grès et cloches japonaises) avec une artiste du musée Guimet de Paris,
- De la danse collective et contemporaine avec un chorégraphe danseur de l’opéra de Paris et du théâtre du Chatelet,
- Une séance photos des duos et du groupe enfants/résidents par un photographe professionnel,
- Une visite du musée Landowski suivie d’un atelier dessin
- Et une séance de confection de masques japonais et baroques avec les enfants et résidents au sein du Foyer le Point du Jour.

Une exposition pour donner vie au Printemps de la sculpture
Pour donner vie aux œuvres réalisées en binômes ou en trios mixtes et intergénérationnels, une exposition s’organisait au château du Domaine départemental de Sceaux.
Au mois d’avril, amateurs et artistes confirmés ont ainsi pu découvrir les créations issues du projet Aurore.
Les bienfaits d’un Printemps de la sculpture inclusif
L’échange, la rencontre, le partage et la création commune, adaptés aux deux publics, ont porté leurs fruits.
La très belle entente entre les personnes accompagnées par l’Unapei 92 et les élèves de CM1 de l’école des Blagis a offert une leçon d’humanité, de citoyenneté, de tolérance, de pair-aidance et d’inclusion.
Grâce aux médiations artistiques, vecteurs puissants de communication et d’échange, les barrières se sont levées naturellement.
Les personnes accompagnées par le Foyer Le Point du Jour et le Foyer Darty sont unanimes ! Cette expérience a été un véritable succès, humainement et artistiquement.
“J’ai beaucoup aimé la danse et les musiques, ça adoucit les mœurs, j’ai bien aimé partager les ateliers avec Imran.”
Christian G.
“J’ai apprécié les séances céramique la déesse Uzume et son coq en terre.
La danse, aussi m’a plu, avec Rodolphe, les bras et le corps en mouvement, tous ensemble avec les enfants.”
Jacques D.
“J’ai fait de la Danse et de la céramique en terre. J’ai senti tout mon corps travailler.
Je suis très contente, heureuse et joyeuse d’avoir rencontré ces enfants. Ca m’amuse bien, je me sens bien avec eux. J’ai fait de gros câlins et ai bien rigolé. Ils sont très gentils car ils m’ont aidé.”
Paola C.
“Ce que j’ai aimé, c’est de fabriquer les cloches en terre en petit groupe ou à 2. La terre, c’était doux et mou quand on la malaxait.
J’ai aimé danser avec Rodolphe, j’étais content de danser avec les enfants et de jouer à chat pendant la pause.”
Léo P.
“J’ai aimé modeler la porcelaine et danser, bouger les bras, taper des pieds, tous ensemble avec les enfants.”
Jean-Claude N.
“J’ai beaucoup aimé être avec les enfants, ils sont très gentils.
J’ai appris plein de choses autour de ce projet Aurore et sur les différentes déesses avec les enfants. J’ai adoré l’atelier danse, danser parmi les enfants était du bonheur. Et fabriquer les cloches en terre aussi.
J’ai ressenti beaucoup d’affection avec ces enfants, ils m’ont beaucoup aidé à monter et descendre les escaliers.”
Brigitte B.
“J’ai apprécié sculpter la déesse Uzume avec un petit groupe d’enfants. Les ateliers modelage (les cloches), l’atelier danse sous la coupole de l’Aurore.
J’ai ressenti une bonne fatigue physique autant en modelage qu’en danse.
La recherche de l’harmonie, une bonne cohésion avec les enfants m’a permis de briser la glace et de m’ouvrir car les enfants sont plus sensibles que les adultes. Ils ont une meilleure compréhension, je les ai trouvés bien sages, dans une entente mutuelle.
L’atelier Dessin au musée Landowski autour des sculptures de l’Hymne à l’Aurore me rappelait les mouvements de danse avec Rodolphe.
J’aimerais renouveler cette belle expérience !”
Fatiha T.
“C’était trop mignon d’être avec les enfants, ils sont très gentils, j’ai aimé danser avec eux dans l’atelier de Rodolphe.
Dans mon cœur, ça tournait, je me sentais bien avec eux. J’étais contente de faire toutes ces choses avec eux.
J’aimerais les revoir et que cela continue.”
Nathalie B.
Nous tenons à remercier l’ensemble des acteurs qui ont permis la réalisation de ce beau projet. Et tout particulièrement Marie-Noëlle MATHIEU, chargée de médiation et d’action culturelle au Château de Sceaux, musée départemental. Ainsi que Caroline ROSSIGNOL, Professeur des écoles à l’école élémentaire des Blagis, à Sceaux.











